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En-tête 2

On entre chez Maud, comme dans la cinquième dimension. L’œil s’étonne, le cerveau s’interroge…

Passée la barbacade de nos préjugés, les portes de l’esprit s’ouvrent. Que la révélation soit immédiate, ou bien qu’elle se dévoile subtilement, telle une nymphe masquée, la rencontre est évidente, le choc inévitable !

Inutile de chercher un repère rassurant dans le symbolisme d’une forme, il faut laisser l’abstraction créer les rêves et libérer nos chimères. Au détour d’un trait, à la naissance d’un vide,

Le face à face avec nous même nous guette indiciblement. Comme dans le miroir d’Alice, d’étranges histoires se profilent : les spectres d’antan, les batailles passées, avec nos défaites,

nos victoires aussi, et nos luttes d’aujourd’hui bouillonnantes d’espoir.

Nous ne regardons pas les images de Maud ! Se sont-elles qui nous regardent !

Tel l’œil de Caïn, à la grande différence, qu’elles ne sont pas inquisitrices.

Aux antipodes, elles sont portantes de sérénité, de bienveillance, … d’amour peut-être ? Surement ! Qu’elles soient cadrées au carré ou concentrées dans un cercle tel un tondo,

Ces images se prolongent au delà de leur cadre dans un infini indéfinissable.

C’est là tout le mystère la démarche de l’artiste. Artiste ? Est-ce vraiment le mot qui convient ? En d’autres salons bourgeois, le terme laisserait croire à une supercherie, une sorte d’imposture picturale. Pourtant, la sincérité de ce message ne peut être mise en doute. Il est criant de vérité !

A quoi répond, l’acte créatif ? A quel gestuel spontané, inconscient obéît-il ? Serait-il dicté par une force positive venue d’ailleurs ? J’ai bien dit d’ailleurs et non d’ « en haut » !

Qu’importe, puisque le résultat nous absorbe, nous fascine…

Alors, j’oublie les mots dérisoires, je fais le silence, et, entre l’ombre et la lumière,

J’écoute les couleurs, chanter l’infini.

                                                                                                         Patrick F.

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